IDENTIFICATION DES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES FAVORISANT LA TRANSMISSION DE LA VARIOLE SIMIENNE DANS LA PROVINCE DE LA TSHUAPA, EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (ZS DE LINGOMO, DJULU.ET BOKUNGU)

Abstract

La variole simienne, causée par le virus monkeypox, est une maladie virale zoonotique qui suscite des préoccupations croissantes en raison de sa transmission croissante entre les humains. Initialement endémique en Afrique centrale et de l'Ouest, la province de la Tshuapa en République Démocratique du Congo est particulièrement touchée. Les données épidémiologiques révèlent une augmentation alarmante des cas, avec une incidence marquée dans les zones de santé de Lingomo, Djulu et Bokungu. L'augmentation des cas peut être attribuée à divers facteurs, notamment la biodiversité riche de la région, les pratiques agricoles et de chasse traditionnelles, ainsi que la déforestation et l'urbanisation, qui modifient les habitats naturels. De plus, les infrastructures sanitaires sont souvent insuffisantes, avec un faible taux de vaccination et un manque de sensibilisation parmi les populations locales concernant les zoonoses. L'objectif de cette étude est d'analyser ces facteurs environnementaux et sanitaires favorisant la transmission de la variole simienne, afin de proposer des recommandations basées sur des données probantes pour améliorer la prévention et le contrôle de cette maladie. La méthode employée inclut une enquête quantitative et une analyse des données épidémiologiques pour établir un profil des cas et des comportements à risque. Les résultats montrent une forte prévalence de contacts avec des animaux sauvages, un faible niveau de sensibilisation à la maladie et des pratiques culturelles qui exposent les populations à des risques accrus. Il est donc essentiel de renforcer les infrastructures sanitaires, d'améliorer l'éducation et d'organiser des campagnes de sensibilisation ciblées. Une approche intégrée, impliquant la collaboration entre les autorités sanitaires et les communautés, est cruciale pour contrôler la propagation de la variole simienne et améliorer la santé publique dans la province de la Tshuapa.